Chase Infiniti et DiCaprio : quand Hollywood célèbre les cheveux naturels

Il y a des duos de cinéma qui marquent une époque.
Dans One Battle After Another, Leonardo DiCaprio donne la réplique à une actrice encore peu connue : Chase Infiniti.
Et si sa performance captive, c’est aussi parce qu’elle incarne une nouvelle vision de la beauté à Hollywood : naturelle, affirmée, sans compromis.

Qui est Chase Infiniti ?

Chase Infiniti, de son nom complet Chase Infiniti Payne, est une actrice américaine de 25 ans né à Indianapolis aux Etats-Unis.

Son prénom unique est déjà un miroir de sa singularité : inspiré à la fois du personnage Dr. Chase Meridian dans Batman Forever et de la phrase culte “To infinity and beyond” de Toy Story.

Diplômée de Columbia College Chicago en 2022, elle s’est formée à la fois au théâtre, à la musique et à la danse avant d’embrasser le cinéma.

Avant One Battle After Another, elle a notamment participé à la série Presumed Innocent sur Apple TV+, auprès de Jake Gyllenhaal.

Dans le film de Paul Thomas Anderson, elle incarne Willa Ferguson, fille du protagoniste joué par DiCaprio, un rôle intense et symbolique qui révèle toute la profondeur de son jeu.

La presse américaine salue sa prestation, “lumineuse et pleine de gravité”, selon Vulture. Pour beaucoup, elle porte le film émotionnellement : un accomplissement rare pour une actrice encore en début de carrière.

Les cheveux frisés à l’écran : un symbole qui prend de l’ampleur

Jusqu’ici, les actrices noires ou métisses étaient souvent contraintes à des coiffures lissées ou à des perruques impeccables dans les rôles de premier plan. Les cheveux naturels, eux, n’apparaissaient que dans des contextes historiques : les films sur l’esclavage, les luttes pour les droits civiques, ou les biopics militants — de Rosa Parks à Malcolm X en passant par les Black Panthers. Autrement dit, les cheveux crépus ou frisés n’étaient pas synonymes de beauté, mais de combat.

À l’inverse, le cinéma à l’esthétique léchée, celui de Tyler Perry, par exemple, a longtemps mis en avant des héroïnes aux cheveux lissés, perruqués, aseptisés. Voir aujourd’hui une actrice arborer sa texture naturelle dans un blockbuster change profondément la narration visuelle : la texture capillaire n’est plus un “accessoire de style”, elle devient un élément de l’identité à part entière.

Chase Infiniti s’inscrit dans cette nouvelle ère. Ses boucles ne sont ni adoucies, ni disciplinées : elles vivent, respirent, accompagnent son jeu.

À l’écran, elles rappellent celles de Teyana Taylor, mais avec une fraîcheur nouvelle — celle d’une génération qui n’a plus besoin de s’excuser d’être elle-même.

Ce choix n’est pas purement esthétique : il est politique. Il affirme que les textures afro méritent d’être vues comme telles, pas dissimulées. Quand un film à grand budget intègre ce type de représentation sans la justifier, il envoie un message clair : ce n’est plus de l'audace, c’est une normalité.

 

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Ce qu’on lit entre les vagues : l’impact pour nous

Voir Chase Infiniti à l’écran avec ses cheveux frisés, c’est le contraire de la dissimulation : c’est une invitation à reconnaître la beauté et la singularité de ces textures. Et cette idée traverse même le film.

Dans une scène clé, le personnage de Leonardo DiCaprio, père célibataire, confie à l’entraîneur d’arts martiaux de sa fille que l’absence de la mère a laissé un vide : “Je ne sais même pas comment prendre soin de ses cheveux.” Une phrase simple, mais lourde de sens : non pas une maladresse, mais la reconnaissance de ce que les cheveux représentent — un héritage, un savoir, une transmission.

Cette séquence résume tout : apprendre à aimer, à comprendre, à s’occuper de ses cheveux, c’est aussi apprendre à se connaître. Et c’est ce que Chase Infiniti incarne à l’écran.

Chez Saison des Pluies, cela résonne profondément. Notre mission est de soutenir toutes les textures, sans les hiérarchiser. Parce que chaque boucle compte, chaque fibre a une histoire — et qu’un soin bien formulé, léger et hydratant, peut révéler la beauté intrinsèque du cheveu sans jamais la transformer.